03/09/2009

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Ce site étant un blog, les articles y sont classés par ordre chronologique inverse. Pour une navigation plus confortable, utilisez le sommaire ci-contre à droite. Les textes et leur traduction sont issus des sites référencés dans l'article "Liens et Sources". Pour ne pas créer de confusion, mes textes et mes commentaires sont rédigés en écriture italique afin d'être clairement identifiables.

Dernières nouvelles

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Voici les dernières nouvelles concernant l'essai SUCCEED : l'été a été quelque peu mouvementé pour ARIAD, les événements financiers de juillet-août vont accélerer le processus qui aboutira à l'autorisation de mise sur le marché du Ridaforolimus.

La fin du mois de juillet a été marquée par une tempête financière autour d’Ariad. Dans le monde de la pharmacologie, la crise est aussi passée par là… Merck, avec qui Ariad collabore pour la mise au point du ridaforolimus, a revu à la baisse tous ses plans de financements. En conséquence, les paiements d’avance sur travaux n’ont pas été à la hauteur de ceux prévus initialement et les comptes d’Ariad ont virés un peu plus au rouge du fait de ce manque de liquidité flagrant. Pour lire cette publication financière, cliquez ICI, pour en obtenir la traduction, cliquez ICI

La direction d’Ariad, prévoyant l’onde de choc que produirait la publication le 30 juillet de mauvais résultats financiers, avait bien essayé de minimiser l’effet de cette annonce en rendant publique deux jours plus tôt les résultats cliniques prometteurs de deux essais de phase un et deux dans lesquels le ridaforolimus est impliqué.

Le cours de l’action Ariad a donc connu des hauts et des très bas, enregistrant jusqu’à 18% de baisse lors de la publication des résultats. Pour nous, patients, cela nous dépasse un peu. Quelles répercussions peuvent avoir ces « crises financières » sur nos attentes et notre espoir de bénéficier de la molécule tant attendue ?

Si l’on étudie de près le communiqué d’Ariad, on peut deviner entre les lignes que les conséquences seront importantes, parfois positives, parfois négatives.

Voyons le positif :

L’essai SUCCEED est perçu au sein de cette société comme une véritable planche de salut : C’est un essai prometteur, qui permettra la publication dans un court délai de bons résultats. Ces publications, tout comme les futurs agréments que pourraient recevoir le ridaforolimus entraineront à chaque étape le paiement de sommes très importantes par Merck à Ariad. L’achèvement dans un futur proche de SUCCEED est donc la garantie d’apports de fonds importants pour la société en manque de liquidités. Il en résulte pour nous, malades, que nous n’auront probablement pas à attendre durant de trop longs mois l’autorisation de mise sur le marché du ridaforolimus pour le traitement des sarcomes, si tant est que les administrations françaises ou canadiennes emboitent le pas rapidement à la FDA américaine.

Concrètement, l’enrôlement des 650 patients sera achevé à fin 2009 et l’AMM sera probablement obtenue fin 2010 ou tout début 2011 à partir des résultats de la deuxième analyse intermédiaire qui seront soumis à la Data Safety Monitoring Board.

Coté négatif :

La pression de Merck sur Ariad afin de développer prioritairement des essais portant sur des cancers à fort potentiel commercial se fait sentir (je sais, ça fait froid dans le dos quand j’écris ces mots). Merck a tout d’abord demandé à Ariad d’étudier le ridaforolimus en application dans des cas de cancer dont l’incidence est supérieure à celle des sarcomes qui restent des cancers rares. Ils suggèrent notamment les cancers du sein et ceux du poumon non à petites cellules. (d’après les derniers chiffres du CIRC disponibles auprès de l’INCA, par an, on a 965.000 nouveaux cas de cancer du poumon par an, soit environ 770.000 cancers non à petites cellules, 1.151.000 cas de cancer du sein, pour bien moins de 100.000 cas de sarcomes puisqu’ils représentent seulement environs 1% des cancer, il est clair que le marché est plus restreint…).

Toujours dans ce même souci de rentabilité, il semble que Merck ne soit pas très chaud pour mettre la priorité sur les essais où le ridaforolimus est prescrit en association avec des molécules développées par des laboratoires concurrents (Avastin et Herceptin du groupe Roche). L’idée est bien de concentrer les recherches sur les marchés les plus porteurs financièrement plutôt que de développer des marchés où des résultats rapides sont possibles mais où il faudrait partager la manne avec la concurrence. Les marchés où la molécule sera associée à d’autres agents seront probablement remis en chantier ultérieurement lorsqu’il s’agira de chercher de nouveaux marchés de niche. Concrètement, dans le cas de l’essai de phase 2 associant l’herceptin au ridaforolimus dans les cancers du sein métastasés, bien que ceux-ci soient très prometteurs, Merck demande clairement à Ariad de ne pas mettre en route l’essai de phase 3 qui permettrai la validation du traitement.

Il faut relativiser les choses et les remettre en contexte. Le marché des petites molécules médicamenteuses est un marché de pointe très prometteur et les traders les observent de près comme un Eldorado possible. Malgré cette baisse brutale, Ariad reste sur un score de plus de 30% d’augmentation de sa cote boursière. Les dirigeants d’Ariad voient le but proche et ne veulent pas compromettre leur chance de forte plus-value à court terme. Aussi, dans la foulée, quelques heures après la publication de ces résultats financiers, la direction annonçait qu’ils procédaient à une offre publique d’achat pour environ 30 millions d’actions, le président, Harvey J. Berger en achetant lui-même pour 3 millions. Tous les éléments de ces annonces successives se trouve sur le site d'ARIAD, dans l'onglet "Investors/News".

En conclusion, même si Ariad peut nous paraître être une assez grosse société cotée au Nasdaq, à notre échelle de patient, on se rend vite compte, qu’ils sont très fortement liés à Merck qui en tant que principal client, fait peser une énorme pression sur la politique de recherche d’Ariad. Que faire contre un tel géant qui est quasiment la seule source de financement pour le développement de la molécule que nous attendons ?

Je ne porte ici aucun jugement : j’observe et j’analyse. Chacun se fera son opinion. Pour ma part, je ne peux ni m’insurger, ni approuver. Je reste pragmatique et j’essaye de faire la part des choses, même si tout cela n’est pas bien joli, joli. Lorsque le temps nous est compté, a-t-on encore envie d’enfiler l’armure de Don Quichotte pour partir au combat ?

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24/07/2009

Le financement d'un tel projet.

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Pour tenir à jour ce blog, j’ai mis en place quelques alertes Google qui m’avertissent par mail des dernières publications concernant le Ridaforolimus, l’essai SUCCEED, (ou selon les dénominations le Deforolimus, l’AP23573…). Je me suis vite aperçue qu’un certain nombre d’entre elles concernaient le milieu financier.

En effet, nous ne sommes pas les seuls à nous intéresser à la recherche. Les motivations sont bien différentes, cela va de soi, mais les financiers, aussi, ont mis en place des systèmes de veille qui les informent des nouveaux essais mis en route dans le monde de la pharmacologie ainsi que des nouvelles publications à venir. Pour mettre au point une nouvelle molécule et obtenir son AMM, il faut des sommes énormes, mais en cas de succès, c’est la rentabilité assurée pour qui sera propriétaire de celle-ci. Les investisseurs flairent « ces bons coups ». Les laboratoires pharmaceutiques qui démarrent des essais prometteurs ou publient de bons résultats à l’issu de ceux-ci, voient leur cote monter en bourse.


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Autour d’un projet dont la molécule étudiée s’avère très prometteuse, des flux financiers très importants se créent. Dans le cas de notre Ridaforolimus, Merck & Co a versé à ARIAD un « upfront », nous dirons une « avance de fond » de 75 millions de $ le 07.12.2007 (d’après le forum de Finanzaonline). Début 2009, Merck à versé de nouveau 10 millions de $ afin de tester cette même molécule dans un essai de phase 2 concernant les cancers avancés du poumon non à petites cellules (Medical news today.com du 4 mars 2009). Les traders repèrent ces gros mouvements et concentrent leur attention sur les sociétés qui mènent ce type d’études thérapeutiques.

Que faut-il penser de tout cet argent qui tourne autour de notre essai SUCCEED ? Il faut positiver, et se dire que l’argent est le nerf de la guerre, que nous avons de la chance puisque les investisseurs s’intéressent de près à nos chercheurs. Ils leur apporteront les financements qui sont nécessaires à la bonne conduite de cet essai thérapeutique duquel, nous les patients, nous attendons notre survie. Espérons seulement qu'ils leur laisseront toute latitude dans leur démarche. Tant mieux si le cours d’ARIAD monte au Nasdaq : Notre moral doit monter avec son indice boursier !

Chacun place ce qu’il peut : les investisseurs placent des dollars et nous, nous plaçons notre espoir dans ce projet.
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Pour suivre le cours de l'action ARIAD sur le NASDAQ, cliquez ICI
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Un nom qui change...

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Deforolimus... Ridaforolimus... Quel nom retenir ?

En premier lieu ce fut "Deforolimus" qui fut retenu en 2007, mais l'Organisation Mondiale de la Santé (l'OMS, WHO en anglais), veille sur les attributions de noms aux mollécules étudiées. Dans une circulaire récente, l'OMS a donc publié une rectification précisant qu'on n'utiliserait pas "Deforolimus" comme dénomination commune internationale (DCI), mais qu'on retiendrait l'appellation "Ridaforolimus" (je n'en connais pas le motif, risque de confusion, d'incrompréhension dans certaines langues, similitude avec des noms existants déjà ou exploités commercialement... Les raisons ne sont pas indiquées dans le document).
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Proposed INN: List 101 WHO Drug Information, Vol. 23, No. 2, 2009

Page 176 du document Pdf :

MODIFICATIONS APPORTÉES AUX LISTES ANTÉRIEURES

Dénominations communes internationales proposées (DCI Prop.): Liste 98
(WHO Drug Information, Vol. 21, No. 4, 2007)

p. 331, supprimer/insérer

Latin : deforolimusum / ridaforolimusum
Anglais : deforolimus / ridaforolimus
Français : déforolimus / ridaforolimus
Espagnol : deforolimus / ridaforolimus

Pour les Canadiens francophones

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Pour les patients francophones originaires du Canada, voici la page que l'Ontario Institute for Cancer Research consacre à l'essai SUCCEED.

Vous y trouverez les modalités à suivre au Canada afin d'être peut-être inclus(e) dans le protocole SUCCEED.

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08/06/2009

La durée du traitement (page du site Succeed)

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Voici la traduction de la page du site Succeed concernant la durée du traitement :

Combien de temps le traitement peut-il durer ?

Les patients commenceront avec une période initiale de 3 semaines d’examens de sélection afin de déterminer s’ils sont admis à participer à l’essai.

La durée de participation du patient à l’essai dépend de sa réponse individuelle au médicament étudié. C’est votre médecin qui décidera de la durée de ce traitement. Pour l’instant, les grandes lignes directrices de l’essai stipulent une évaluation toutes les 8 semaines et un suivi des patients pendant au moins 2 ans.

Votre médecin ou celui de votre proche concerné en sait plus encore et pourra discuter avec vous/lui des possibilités de prendre part à l’essai Succeed. La participation à cet essai se fait entièrement sur la base du volontariat.
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Photo : le mot de la semaine.com
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Où suivre cet essai ?

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Voici la liste des hôpitaux habilités à conduire cet essai dans les pays francophones (vous trouverez ICI la liste complete des 167 hôpitaux participants) :

CANADA, Quebec
Royal Victoria Hospital
Montreal, Quebec, Canada, H2W 1S6

FRANCE
Hôpital Jean Minjoz
Besancon Cedex, 25030
Institut Bergonie
Bordeaux, Cedex, 33076
Centre Georges-Francois Leclerc
Dijon, Côte-d'Or, 21079
Centre Oscar Lambert - Lille
Lille, Nord-Pas de Calais, 59000
Hôpital Edouard Herriot-Lyon
Lyon, Rhone-Alpes, 69003
Centre Léon Berard
Lyon, Rhone-Alpes, 69373
Institut Paoli Calmette - Marseille
Marseille, 13273
CHU Timone Adultes-Marseille
Marseille, Provence-Alpes-Cote d'Azur, 13385
CRLC Val D'Aurelle
Montpellier, Cedex, 34298
Centre Rene Gauducheau-Saint Herblain
Nantes, Pays de la Loire, 44805
Institut Curie
Paris, Cedex 05, 75248
Institut Gustave Roussy
Villejuif, Ile-de-France, 94805

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07/06/2009

La page du site Succeed consacrée aux enjeux

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Toujours dans le but de vous donner des textes qui puissent vous aider à fonder votre réflexion, je traduis ici une des pages du site Succeed qui explique bien les options du choix qui incombe au patient à qui l’on vient de proposer ce test. En particulier, cette page rappelle les deux options en traitement standard par rapport à l’alternative proposée par Succeed.

Quel est l’objectif de l’essai SUCCEED ?

Pourquoi l’essai Succeed a-t-il été mené ?

Sur la base des résultats de la phase 2 (voir l’article précédant de ce blog), l’essai Succeed a été lancé afin de poursuivre l’étude du ridaforolimus (anciennement déforolimus) sur les sarcomes métastatiques. L’objectif global de Succeed, est de vérifier si le rifaforolimus, objet de l’enquête, peut augmenter l’intervalle de temps durant lequel la tumeur des patients ne croît plus. Succeed est un essai international randomisé, de phase 3, en double aveugle, opposant le médicament à un placébo.

La première finalité est de mesurer si le ridaforolimus peut continuer à préserver les résultats favorables obtenus par les patients par chimiothérapie et, si tel est le cas, pour quelle durée. De plus, cet essai mesurera : le taux de survie globale sous ridaforolimus, s’il y a amélioration des symptômes avec le ridaforolimus ainsi que l’innocuité et la tolérance du ridaforolimus.

Le sarcome métastatique est une maladie pour laquelle il n’y a actuellement que peu d’options de traitement. Généralement, les médecins qui traitent des patients atteints de sarcomes stabilisés par la chimiothérapie ont le choix,

> soit de continuer avec d'autres chimiothérapies jusqu’à ce que les effets secondaires deviennent insupportables,

> soit d'opter pour une attitude connue sous le nom « d’attente vigilante » (expectative) dans laquelle les patients sont mis sous surveillance quand à la progression de leur maladie, mais sans aucun traitement spécifique.

La deuxième solution correspond à l’approche la plus courante. Le Ridaforolimus est une thérapie issue de la recherche qui a été mis à l'étude afin de déterminer s’il donnait des améliorations par rapport à cette « attente vigilante ».

Votre médecin ou celui de votre proche concerné en sait plus encore et pourra discuter avec vous/lui des possibilités de prendre part à l’essai Succeed. La participation à cet essais se fait entièrement sur la base du volontariat.

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Résultats de la Phase II

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Avant de lire cette traduction, je vous demande de prendre connaissance de la définition du terme « survie » qui est un mot lourd de signification et qui a un sens très précis en médecine. Méconnaître cette définition revient à s’exposer à des angoisses injustifiées :

Survie (Définition du dictionnaire du cancer de la FNCLCC)

C'est le critère le plus important, inverse de la mortalité, pour évaluer les effets d'un traitement sur une affection spontanément fatale comme un cancer. La survie d'un malade signifie qu'il n'est pas encore décédé, ni du fait de son cancer ni pour une autre raison. L'âge des personnes atteintes d'une tumeur est en effet élevé et ces personnes sont exposées à mourir d'une autre cause liée à leur vieillissement comme, à tout âge et de façon moins influente, elles sont exposées à une mort par accident ou d'une autre maladie.
A côté de la survie individuelle, la cancérologie s'intéresse à la survie collective d'un groupe de sujets atteints d'un cancer donné ou d'une forme de ce cancer. Elle est exprimée par une courbe qui regroupe la survie de tous jusqu'à leur décès ou jusqu'au moment de l'observation (on parle alors de survie actuarielle). Ces courbes donnent des indications chiffrées. La survie moyenne est peu pratique car elle ne peut être calculée que lorsque tous les malades sont décédés, ce qui est rare ou tardif, même pour des formes très graves de cancers.
On utilise plutôt la survie médiane qui est le délai auquel la moitié des patients sont morts, l'autre moitié étant encore vivants : un malade particulier de cette catégorie a une chance sur deux d'être vivant à ce délai. On indique aussi la proportion de malades vivants après un certain recul : un an, cinq ans, dix ans, etc. Comme certains décès n'ont pas de relation avec le cancer, la survie globale, ou ' brute ', traduit imparfaitement l'évolution du cancer : par exemple la survie d'octogénaires avec un cancer de la peau qui guérit presque toujours n'est pas meilleure que celle de femmes de cinquante ans avec un cancer du sein qui guérit moins souvent. Aussi, pour mieux traduire l'évolution du cancer, on calcule une survie ' corrigée ' qui ne tient compte que des morts dues certainement ou probablement au cancer considéré.
On calcule aussi des survies sans rechute ou en bonne santé qui sont des survies en rémission complète : ces dernières permettent de définir la guérison. L'objectif de tous ces calculs n'est pas de ' truquer ' les résultats mais d'affiner leur analyse pour faire la part de différentes causes à l'origine du décès des malades : le cancer connu, un deuxième cancer, une complication du traitement, une maladie indépendante ou un accident. Dans le même esprit on précise la qualité de vie des malades après leur cancer. Ces éléments permettent de mieux comparer les résultats de deux traitements dans un essai thérapeutique de phase III pour donner aux médecins et à leurs patients les indications utiles pour la décision médicale et le choix du traitement. Certaines infirmités peuvent être refusées par des malades, malgré la perte de quelques chances de survie, tandis que d'autres en accepteront le risque.

Bernard Hœrni., 16/5/2002 - mise à jour le : 24/02/2003

Cette lecture est sans doute ardue, mais il faut comprendre que dans le résumé qui va suivre, on parle de survie médiane, c'est-à-dire qu’on indique le nombre de semaines au bout duquel la moitié des patients est encore en vie. Cela veut dire que la moitié des patients va vivre au-delà, voir même, bien au-delà de ce nombre de semaines. Ceci n'a donc rien à voir avec les traditionnelles moyennes que nous avons l'habitude de rencontrer. Lorsque les résultats indiquent « non atteints », cela veut dire qu’à la date de publication, plus de la moitié des patients étaient toujours en vie et qu’on ne pouvait donc pas encore calculer la survie médiane, ce qui est plutôt rassurant.

Compte rendu de l'Asco 2007

Résultats de survie avec l’AP23573, un nouvel inhibiteur de mTOR, chez des patients présentant des sarcomes des tissus mous ou des sarcomes osseux avancés.
Mise à jour de l’essai de phase 2


Sous-catégorie : Autres : Sarcomes
Catégorie : Sarcomes
Congrès : Congrès annuel de l’Asco de 2007
Résumé n° : 10076
Cité dans : Journal de cancérologie clinique, Annales du congrès annuel de l’Asco 2007. Partie I, volume 25, n° 18S (supplément du 20 juin), 2007, 10076
Auteurs : S. P. Chawla, A. W. Tolcher, A. P. Staddon, S. Schuetze, G. Z. d’Amato, J. Y. Blay (*), J. Loewy, R. Kan, G. D. Demetri.

(*) Jean Yves BLAY : Hôpital Edouard Herriot et ISERM, centre Léon Berard à LYON

Résumé :

Contexte :
L’AP23573 est un inhibiteur de mTOR qui a montré une action en tant que monothérapie sur un large éventail de types de tumeurs sarcomateuses au cours des essais de phase I et de phase II. Le taux de survie globale a été étudié afin de mesurer cette survie globale parmi la population traitée ainsi que dans le sous-ensemble des patients qui obtiennent une réponse clinique favorable.
Méthodes :
Des patients ayant des sacomes avancés ont été inscrits sans aucune restriction par rapport aux thérapies antérieures, dans 4 groupes basés sur le sous-type histologique, pour un essai de phase II de l’AP23573 avec un schéma thérapeutique de 12,5 mg IV sur 5 jours tous les 15 jours. L’efficacité a été évaluée selon les critères RECIST, avec une réponse clinique favorable définie comme étant une réponse complète ou partielle, ou une stabilisation de la maladie pendant au moins 16 semaines. Le taux de survie globale a été calculé de la date de la première dose d’AP23573 à la date du décès quel qu’en soit la cause. Les estimations sur la durée de survie de la population selon la méthode Kaplan-Meier, ont été calculées en utilisant le taux de survie corrigé à la dernière date où le patient a été vu vivant lorsque la date de décès était manquante ou inconnue. Les patients continuent à être suivis pour évaluer leur taux de survie globale dans cet essai qui se poursuit.
Résultats :
212 patients (105 hommes/107 femmes, âge moyen : 50,6 ans (de 17 à 79 ans)) ont été traités. La plupart des patients (79%) avait reçu 2 traitements antécédents et plus de 90% des patients voyaient leur maladie progresser au moment de l’inscription. Le taux de réponse clinique favorable global a été de 29%, comprenant 5 réponses partielles (4 sarcomes osseux, 1 MFH (histiocytofibrome malin)). La médiane de survie globale était de 40,1 semaines pour l’ensemble de la population étudiée. Dans le sous-groupe des patients ayant obtenu une réponse clinique favorable, la médiane de survie globale a été de 67,6 semaines, laissant penser que la réponse clinique favorable, c'est-à-dire la mise sous contrôle avérée de la tumeur était en corrélation avec l’augmentation de la survie globale.
Conclusions :
L’AP23573 démontre une activité de monothérapie pour les patients ayant des sarcomes avancés comme cela est démontré par le taux de réponse clinique favorable pris comme principal critère d’efficacité. Les résultats de l’analyse du taux de survie globale suggèrent que l’obtention d’une réponse clinique favorable dans cette population de patients peut entraîner une survie prolongée. La cohérence de cette conclusion devrait être étudiée plus avant en tenant compte d’autres facteurs sur les patients pour lesquels on émet aussi l’hypothèse qu’ils sont en corrélation avec le taux de survie de cette population de patients.



Je vous livre aussi le résumé en français de cette communication, fait sur le site de France-Cancer.net qui propose un compte rendu du congrès de l’ASCO 2007 :

L'AP23573 : inhibiteur de la voie mTOR : déjà à l'affiche l'année dernière, les analogues de la rapamycine, inhibiteurs de la voie mTOR, bloquent la voie intra-cellulaire AKT/mTOR/S6kinase. Actuellement au nombre de 5 (sirolimus, évérolimus ou RAD001, CCI779, AP23573 et périfosine), seules les molécules AP23573 et la périfosine semblent prometteuses dans les STM. L'AP23573, a été évaluée en phase II sur 4 cohortes de patients : liposarcome, léïomyosarcome, tumeurs osseuses et autres sarcomes (S. P. Chawla, Abstract 10076). Avec un schéma thérapeutique de 12,5 mg IV sur 5 jours tous les 15 jours, la tolérance est acceptable (anémie, thrombopénie, mucite et rash cutané) avec une incidence de grade 3 inférieure à 5% chez 212 patients traités. Les bénéfices cliniques (réponses objectives et stabilisations de plus de 4 mois) sont de 30% pour les tumeurs osseuses, 33% pour les léiomyosarcomes, 30% pour les liposarcomes et 23% dans les autres sarcomes. Le taux de non-progression à 6 mois est de 23% pour l'ensemble des patients, soit un taux supérieur à celui retenu par l'EORTC (14%) pour considérer une drogue comme active en deuxième ligne de chimiothérapie dans les STM métastatiques. La survie globale est de 40 semaines et de 68 semaines pour ceux qui en tirent un bénéfice clinique. Une phase III devrait débuter prochainement sous une forme orale chez des patients non progressifs sous chimiothérapie conventionnelle (principe de la maintenance de la réponse dans les STM, étude contre placebo, projet SMART). Suit un résumé concernant la périfosine...

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06/06/2009

Traduction du test d'admission du site SUCCEED

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Après les très complètes explications des médecins britanniques, je ne peux résister à l’envie de vous traduire le test d’admission à l’essai qui figure sur le site officiel de SUCCEED. On voit tout de suite la différence d’approche. La démarche se veut quelque peu « racoleuse » : Comme dans les loteries commerciales, vous trouvez des boutons sur lesquels vous cliquez et au final, si vous avez bien répondu, c’est tout juste si vous n’avez pas un jingle qui claironne « Bingo ! Vous avez gagné ! ». J’exagère un tout petit peu, mais il y a de cela quand même.

Ceci étant, cela reste une façon simple de voir si vous pouvez être admis dans cet essai. Ne connaissant pas les critères de tri retenus par les auteurs pour élaborer le test, je ne peux vous proposer une version qui fonctionne en français. Vous devez donc vous reporter au site américain et cocher les cases en vous aidant de cette traduction.
:
SUIS-JE ADMISSIBLE A SUCCEED ?

Questionnaire d’enquête en 7 points

Puis-je participer à l’essai SUCCEED ?

Répondez à ces courtes questions pour voir si vous pouvez être admis à prendre part à l’essai SUCCEED.

1 – J’ai un diagnostique de sarcome des tissus mous ou de sarcome osseux.
-------Oui / non
2 – Vous avez déjà achevé un traitement de chimiothérapie (au moins 4 séances)
-------Oui / non
3 – Mon médecin m’a informé que j’ai obtenu un résultat favorable ou une stabilisation de la maladie, à la suite de ma quatrième chimiothérapie au moins.
-------Oui / non
4 – Mon dernier cycle de chimiothérapie afin de traiter mon sarcome a eu lieu dans les 10 dernières semaines au maximum.
-------Oui / non
5 – En dehors du sarcome, je suis généralement en bonne santé et n’ai pas de maladie cardiovasculaire, de maladie mortelle ou de disfonctionnement du système organique.
-------Oui / non
6 – J’ai 18 ans et plus
-------Oui / non
7 – J’ai entre 13 et 17 ans et je pèse au moins 100 livres (45,4 kg)
-------Oui / non / sans objet





Si vous avez répondu oui à toutes les questions, vous êtes redirigé sur une page qui vous permettra de localiser l’hôpital où vous pourrez faire l’essai au Etats-Unis.

Si vous répondez non à au moins une question, et même si vous répondez non à toutes les questions (!), une page s’affiche vous indiquant de contacter votre médecin afin qu’il voit s’il peut décider de vous faire participer à l’essai ou non (moi, familièrement, j’appelle ça « refiler la patate chaude » au voisin…).

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Traduction du site Cancer Help/Cancer Research UK

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Je vous livre la traduction de la page du site Cancer Help consacrée à l'essai SUCCEED. Il est possible qu'il y ait quelques variantes entre la description faite par les médecins britanniques et ce qui se pratique en France. En tout état de cause, ces variantes seront minimes dans la mesure où ce type d'essai répond à des règles de protocole très strictes.
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Recherche Britannique sur le Cancer (Cancer Research UK)

Description d’un essai concernant le Deforolimus (AP 23573) pour les jeunes et les adultes ayant un sarcome des tissus mous ou un sarcome osseux ayant métastasé (SUCCEED)

Cet essai concerne un nouveau médicament appelé Déforolimus (aussi appelé AP 23573) et vise à vérifier s’il peut contrôler l’expansion du cancer chez les personnes atteintes de sarcomes des tissus mous, d’ostéosarcomes ou du sarcomes d’Ewing.

Cet essai s’adresse aux jeunes et aux adultes, à partir de l’âge de 13 ans. Nous allons utiliser le terme de « vous » dans ce résumé, mais bien entendu, si vous êtes un parent, nous nous référons à votre enfant.

Si vous avez un sacome qui a métastasé, vous pouvez avoir une chimiothérapie afin de réduire ou stopper l’extension de votre cancer. Mais après un certain temps, votre cancer peut recommencer à se développer.

Les médecins espèrent que le déforolimus pourra contribuer à retarder la croissance du sarcome pour une plus longue période après la chimiothérapie. Le deforolimus est une thérapie ciblée qui agit en stoppant l’action d’une protéine appelée mTOR. Elle contrôle par moment d’autres protéines qui sont nécessaires à la croissance des cellules. Les cellules cancéreuses ont aussi besoin de ces protéines, donc si le mTOR ne peut agir, nous espérons que cela arrêtera ou ralentira la croissance du cancer.

Le déforolimus a déjà été étudié dans des essais de phase 1 et de phase 2 sous forme d’injection intraveineuse et sous forme de comprimés pris oralement. Il a montré un certain potentiel en tant que traitement du cancer pour les personnes ayant des types de cancer de stade avancé variés, incluant les sarcomes.

Dans cet essai les médecins cherchent à savoir s’il est actif pour les personnes dont le sarcome a été enrayé avec succès par la chimiothérapie. Il n’a pas encore été utilisé dans cet objectif auparavant. Cet essai vise à découvrir si le deforolimus peut contrôler la croissance du cancer et pour quelle durée.

Recrutement
Début : 25/05/2008
Fin : 31/12/2009

Phase : phase 3

QUI PEUT INTEGRER CET ESSAI ?

Vous pouvez intégrer cet essai si :
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- vous avez un sarcome des tissus mous, un ostéosarcome ou un sarcome d’Ewing qui s’est propagé (cancer métastatique).
- Vous avez eu au moins 1, 2 ou 3 séries de chimiothérapies (première, seconde ou troisième ligne dans le traitement) pour soigner votre sarcome métastatique et que votre cancer à régressé ou s’est stabilisé depuis la fin des ces traitements. Votre cure de chimiothérapie doit comprendre au minimum 4 séances de chimiothérapie.
- Vous êtes à même de démarrer le traitement dans cet essai dans les 8 semaines qui suivent la fin de votre chimiothérapie.
- Vous avez eu au moins 4 séances de chimiothérapie mais pas plus de 12 mois de chimiothérapie pour ce sarcome qui s’est propagé (indice fonctionnel 0 ou 1).
- Vous avez des résultats satisfaisant aux tests sanguins.
- Vous êtes âgé de 13 ans ou plus (si vous avez entre 13 et 17 ans, vous devez peser au moins 45,4 kg)
- Vous êtes prêt à utiliser une contraception fiable depuis le début de l’essai et jusqu’à 30 jours après la prise de la dernière dose de déforolimus, s’il est possible que vous ou votre partenaire soit enceinte.

Vous ne pourrez pas intégrer l’essai si :
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- vous avez l’un des types de sarcomes suivant : Sarcome alvéolaire des parties molles, sarcome à cellules claires, chrondosarcome, chordome, tumeur dismoïde, fibrosarcome de bas grade, tumeur stromale gastro-intestinale (GIST), hémangioendothéliome, hémangiopéricytome, liposarcome de bas grade ou rhabdomyosarcome embryonnaire.
- Vous avez un sarcome qui s’est propagé au cerveau ou à la moelle épinière.
- Vous avez déjà eu un traitement contenant du déforolimus ou un médicament similaire.
- Vous avez encore des effets secondaires important consécutif à vos précédants traitements.
- Vous êtes enceinte ou si vous allaitez.
- Vous avez eu un autre cancer au cours des trois dernières années (à l’exception des cancers de la peau sans mélanome ou du cancer du col de l’utérus)
- Vous êtes allergique à l’érythromycine ou à des antibiotiques similaires.
- Vous avez une maladie cardiaque non traitée (votre médecin sera à même de vous expliquer si cela s’applique à vous ou non).
- Vous avez le VIH
- Vous avez une infection qui nécessite un traitement intraveineux.
- Vous avez des problèmes de santé sérieux que vous empêcheraient de prendre le traitement prescrit dans cet essai.

CONCEPTION DE L'ESSAI :

Cet essai international de phase 3 recrutera environ 650 personnes sur une centaine d’hôpitaux différents.

Il y a deux groupes de traitement dans cet essai qui est randomisé. Les personnes participantes sont placées dans les différents groupes de traitement par un ordinateur. Jamais, ni vous, ni votre médecin ne pourrez décider ou serez à même de dire dans quel groupe vous allez être. C’est un standard dans les essais clinique que l’on appelle « en double aveugle ».

Vous ne saurez pas si vous prenez les comprimés de déforolimus ou le placébo. Vous prendrez vos comprimés tous les jours, pendant 5 jours par semaine. Vous les prendrez avec de l’eau 2 heures après un léger repas, à peu près à la même heure chaque jour. Vous noterez la date et l’heure de chaque dose dans un agenda.

Vous prendrez ce traitement, aussi longtemps que le médecin qui suit l’étude pensera qu’il vous est bénéfique.

Les médecins qui suivent l’étude vous demanderont aussi de donner quelques échantillons sanguins afin d’avoir un échantillonnage de votre cancer. Ceci est appelé la « Sous-étude des bio marqueurs ». Les échantillons de sang et les échantillons cancéreux seront étudiés afin de voir quel effet a le déforolimus sur votre cancer. Cette partie de l’essai est optionnelle. Vous n’êtes pas obligé d’accepter ces tests supplémentaires si vous ne le souhaitez pas. Vous pourrez toujours prendre part à l’essai principal.

VISITES A L'HOPITAL :

Avant de commencer le traitement, un médecin vous examinera et vous interrogera sur vos antécédents médicaux. Vous aurez différents examens, y compris des tests sanguins et, soit un scanner (TDM tomodensimétrie), soit un IRM (Imagerie par Résonance Magnétique) de votre sarcome.

La première semaine, vous allez voir le médecin et faire vos tests sanguins. Vous recevrez votre première dose du médicament étudié en hôpital de jour. Le médecin qui suit l’étude ou une infirmière vous surveillera pendant l’heure qui suit l’ingestion des comprimés afin de vérifier qu’il n’y a pas d’effets secondaires. Cette première visite durera environ 4 heures au total. Vous continuerez à prendre vos comprimés à la maison durant les 4 jours suivants.

La deuxième semaine, vous retournerez à l’hôpital pour faire des prises de sang et prendre votre médicament pendant que vous êtes à l’hôpital. Le médecin qui suit l’étude vous demandera si vous avez eu des effets secondaires. La visite durera environ 2 heures.

On vous demander de venir à l’hôpital de jour toutes les 4 semaines pendant le traitement et 4 semaines après la fin du traitement. Un médecin vous examinera et vous ferez des tests sanguins.

Vous ferez un ECG (électrocardiogramme) la première semaine, la 8ème semaine et 4 semaines après la fin du traitement. Vous ferez un scanner ou une IRM toutes les 8 semaines pendant le traitement afin de voir si celui-ci fonctionne. Ces visites pour le scanner prendront environ 2 heures.

Après la fin du traitement, l’équipe qui suit l’essai collectera les informations recueillies par votre hôpital et votre médecin. Vous n’aurez plus d’autres visites à faire à l’hôpital pour assurer le suivi de cet essai.

Vous remplirez aussi un questionnaire toutes les 4 semaines depuis le début du traitement jusqu’à la fin. Il vous sera demandé comment vous vous sentez. Il est appelé « L’étude de qualité de vie ».

EFFETS SECONDAIRES :

Vous ne pourrez pas manger certains aliments ou prendre certains médicaments pendant le traitement dans cet essai (ou depuis les deux semaines précédant le début). La raison en est qu’ils peuvent interférer avec la façon dont le déforolimus agit et peuvent augmenter les effets secondaires. Ceci comprend :

- les préparations de phytothérapie telles que le millepertuis, l’actée noire ou l’Estroven
- le jus de pamplemousse
- certains antibiotiques tels que la ciprofloxacine, la clarithromycine, et l’érythromycine.
- L’indinavir
- Le kétoconazole
- Les barbituriques tels que le phénytoine ou le phénobarbital
- La rifampicine


Tous les traitements ont des effets secondaires. Les effets secondaires les plus courants du deforolimus comprennent :

- la fatigue et la sensation de faiblesse
- la perte d’appétit
- des maux de bouche et de gorge
- des éruptions cutanées
- une chute de la numération sanguine et un risque majoré d’infection, de saignements, de fatigue et d’essoufflement.
- Des diarrhées.
- D’être nauséeux ou avoir la sensation de l’être.
- D’avoir le goût modifié.

Le médicament peut faire augmenter votre taux de graisses dans le sang. Ceci ne provoque habituellement aucun symptôme, mais s’il reste élevé pendant longtemps, il peut vous causez des problèmes cardiaques. Le médecin surveillera donc votre taux de cholestérol et il est possible que vous ayez un traitement pour cette raison, ou que l’essai soit stoppé si nécessaire.

Le médecin qui suit l’étude vous expliquera aussi les effets secondaires moins courants du déforolimus.

LIEUX DE L'ESSAI :

Birmingham
Glasgow
Londres
Manchester
Sheffield
Southampton

CONTACT :

The Information Nurses (l’information aux Infirmier(e)s)
Cancer Research UK (Recherche britannique sur le Cancer)
P.O. Box 123 (boite postale 123)
61 Lincoln’s Inn Fields
LONDRES
WC2A 3PX
Tél: 020 7061 8355
Email : cancer.info@cancer.org.uk

Responsable de l’essai : Dr B. Seddon

Soutenu par : ARIAD Pharmaceuticals Inc. et MERCK & Co.
.
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Le Ridaforolimus, comment ça marche ?

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J’ai essayé de trouver un site simple, clair et bien fait qui explique comment fonctionne de ridaforolimus... Ça ne semble malheureusement pas être à la portée de la béotienne que je suis. Je vais essayer en quelques mots de vous livrer ce que j’ai fini par comprendre (quitte à faire quelque peu frémir les médecins, chercheurs et biologistes par mes imprécisions).

Le ridaforolimus empêche une enzyme appelée mTOR de faire sont travail (voir l’article sur mTOR dans Wikipédia). Ce travail consiste à orchestrer un certains nombre d’autres enzymes qui sont chargées de réguler la multiplication, la croissance, la mobilité, la survie et les nutriments des cellules.
:
Dans le site de Succeed existe une page à destination des professionnels de santé qui leur explique le fonctionnement du ridaforolimus. J’ai compris qu’en empêchant l’enzyme mTOR de fonctionner, le ridaforolimus affame les cellules cancéreuses et qu’il interfère ainsi dans leur multiplication et leur croissance.
:
Ci-dessus, à droite une représentation du Ridaforolimus... Cela reste très abstrait !
:
Tirez sur le chef d’orchestre !
On peut aussi utiliser une image pour comprendre le processus : Disons que pour qu’une cellule vive, se développe, se divise et meurt en harmonie, il faut que tout un « orchestre » de protéines joue une partition déterminée. En cas de cancer, nous dirons que certaines de ces protéines jouent faux. Pour faire cesser ces fausses notes, pour l’instant, la solution trouvée est de « tirer sur le chef d’orchestre » dont la protéine mTOR assume le rôle : solution radicale pour mettre fin à la cacophonie !

05/06/2009

Liens utiles et sources.

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Pour ceux qui lisent l’anglais, je vais tout d’abord vous donner ma sélection des sites que j’utilise pour collecter les informations avant de les traduire ou de les résumer :

Honneur, bien entendu, au site officiel de SUCCED, site américain édité par ARIAD Pharmaceuticals Inc., le promoteur de l’essai et le laboratoire MERCK & Co Inc., le financeur du projet.

Le premier site que j’ai consulté et où je n’ai malheureusement pas trouvé d’éléments très détaillés, celui de l’Institut National du Cancer (l’INCa).

Le site américain équivalent à notre registre des essais thérapeutiques tenus par L’INCa et qui s’appelle CLINICAL TRIALS.gouv et dont voici la page consacrée à SUCCEED.
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Un site britannique très clair et simple, celui de CANCER HELP.org.uk qui donne beaucoup de petits détails très pratiques.
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Le site de l’ASCO (American Society of Clinical Oncology) où ont été publiés les résultats de la phase 2 de l’essai SUCCEED.

Si j’utilise d’autres sources, je les indiquerai directement dans les articles se rapportant aux informations dont elles sont issues
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De l'utilité d'un tel site...

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Il y a peu, mon oncologue m’a demandée de participer à l’essai SUCCEED, j’ai donné mon approbation de principe, je dois encore satisfaire à un certain nombre d’examens avant d’être absolument certaine d’être admissible à cet essai.

Je me suis aussitôt tournée vers Internet afin d’en apprendre plus sur la molécule testée, le Ridaforolimus (appelé auparavant Deforolimus, que l’on rencontre aussi sous l’appellation AP 23573). Je n’ai trouvé que très peu d’informations en français. En revanche, de nombreux sites américains et anglais consacrent des pages explicatives à SUCCEED. J’ai donc pensé, qu’il serait intéressant que ces informations soient traduites afin que ceux qui ne maîtrisent pas la langue de Shakespeare puissent s’informer tout autant que les patients anglophones.

Voici donc expliquée la genèse de ce blog qui, je l’espère, vous sera utile. Vous y trouverez tous les éléments nécessaires à votre information et à la prise d'une bonne décision en toute connaissance de cause. Bon courage et bonne chance à tous ceux qui liront ces lignes. Les chercheurs ont besoin de nous, nous avons besoin des chercheurs !

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